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vendredi 22 mars 2013

Rhume des foins, une épidémie ?


L’allergie aux pollens n’est pas nouvelle. Déjà au 5ème siècle avant notre ère, Hippocrate avait déjà identifié l’apparition d’affections saisonnières comme le coryza au printemps. Des allergiques, il y en a donc toujours eu, mais ce qui est nouveau, c’est l’intensité du phénomène. On estime aujourd’hui qu’un quart des Français souffrent de cette affection.
Difficile dans ces conditions de ne pas admettre qu’il s’agit d’un grave problème de santé publique. Et il apparaît clairement que la médecine allopathique n’a pas grand chose à proposer pour le résoudre. Ici encore, c’est l’approche médicale du problème qu’il faut changer. Traiter le symptôme soulage peut-être, mais ne sert à rien, le prévenir est plus efficace. La pharmacopée naturelle est pleine de remèdes préventifs, mais peu de praticiens les connaissent et en général, on préfère vous vendre de la Ventoline…

Giboulées de pollens, allergies exponentielles
Pour une personne sur deux, l’arrivée du printemps, c’est le début des ennuis : éternuements, larmoiements, nez qui coule, gêne respiratoire, maux de tête… Les giboulées de pollens entraînent une explosion d’allergies respiratoires.
Ces allergies exponentielles se déclinent sur tous les tons et à intensité variable : rhinite allergique (rhume des foins), conjonctivite, dermite des prés, diminution de l’odorat, perte du goût, asthme, prurit… On voit même apparaître maintenant des allergies croisées : l’intolérance au pollen entraîne une intolérance alimentaire aux fruits et légumes. Cas les plus fréquents : allergies aux pommes, aux kiwis, au céleri.
Des milliards de milliards de « spermatozoïdes » volants
Ce qui est troublant, c’est que chaque année, nous sommes de plus en plus nombreux à souffrir quand les « spermatozoïdes » des plantes se mettent en quête « d’ovules » (le pistil). Depuis les années 80, la proportion de Français touchés par ce mal saisonnier a plus que doublé.
Et ce n’est qu’un début car le pic ne sera atteint qu’à la mi-avril : en cette période, on peut être confronté certains jours à plus de 10 millions de grains de pollen à la fois !
Le changement climatique aggrave les allergies
En plus, la période des pollens s’allonge avec le changement climatique. Comme cette année, elle a débuté dès la fin de l’hiver, dans un fort redoux entre deux épisodes de neige improbables.  Les premières alertes ont été lancées dès la mi-février. Il ne s’agit pourtant là que de la saison des arbres.
S’ensuivront la saison des graminées puis celle, dans l’été, des herbacées. Le tout se termine de plus en plus tard, en septembre ou octobre.
Ce n’est pas tout : les pollens sont de plus en plus agressifs. Ce qui rend les allergies plus pénibles et plus difficiles à résorber.
Des milliers de kilomètres entre vous et l’allergène
Alors on va vous dire que c’est la faute à la nature. La faute aux arbres et herbacées anémophiles (dont les pollens se diffusent par l’air). Mais n’est-ce pas là une faute de l’homme, qui en plante de plus en plus notamment dans les villes, les résidences ? Les graminées à la mode dans les jardins ne sont pas non plus innocentes. L’homme diffuse sans s’en rendre compte ses propres poisonset l’emploi exclusif et massif de certaines espèces forment de véritables murs de pollens dans notre environnement.
Même la déforestation participe au phénomène en provoquant la prolifération des graminées sur les zones en friche. Or sans doute ne le savez-vous pas mais vous pouvez développer une allergie à un pollen d’arbres qui se trouvent à des milliers de kilomètres de chez vous : on éternue aux pollens d’arganiers du Maroc jusqu’à Montpellier et aux pollens français jusque dans le Sahara !
Ce qui était parfaitement supportable dans un environnement équilibré devient nocif, c’est aussi simple que ça.
Des pollens « mutants »
Mais si le phénomène prend des proportions démesurées avec de plus en plus de pollens impliqués, c’est aussi en raison de la pollution. Les spécialistes les plus honnêtes vous le diront : la pollution de l’air modifie la composition de certains pollens et les rend plus agressifs. C’était un facteur aggravant des allergies, aujourd’hui c’est aussi un facteur de risques.
D’abord, l’augmentation de CO2 pousse les plantes à produire plus de pollens. Il y a 20 ans, par exemple, un pied d’ambroisie produisait 5,5 g de pollens, aujourd’hui il en donne le double.
Ensuite, les particules protéiques des pollens se « collent » aux particules fines, de diesel principalement, ou d’ozone. Ces pollens modifiés, mutants, bapitsés « polluènes », pénètrent plus profondément dans l’arbre bronchique puis dans nos intestins. Ce phénomène explique en grande partie la progression des allergies : on estime qu’une dose de ces pollens mutants provoque les mêmes symptômes que deux doses de pollens normaux.
Endormir vos défenses n’est pas la solution…
Les médecins, allergologues et autres pneumologues, ont toute une série de solutions toutes faites pour soulager ou supprimer ces allergies :
1.    D’abord on vous dira d’évincer les allergènes. Pas simple, sauf à rester enfermé chez soi, ce qui en cette saison est contraire au bon sens.
2.    Ensuite on vous prescrira des antihistaminiques à la pelle. L’histamine est le médiateur chimique impliqué dans la réponse immunitaire provoquant l’allergie. Des médecins n’hésitent pas à en prescrire toute l’année à leurs patients. Il n’y a aucun danger, disent-ils. Sauf que ces médicaments ont une fâcheuse tendance à vous ensuquer et à provoquer des somnolences propices à toutes sortes d’accidents. On les utilise d’ailleurs comme somnifères.
3.    Si le problème dure et gêne trop, vous serez amenés à prendre des corticoïdes locaux, là aussi « sans danger ». On se demande pourquoi il faut éviter de les utiliser plus de 3 mois et pourquoi ils provoquent des croûtes ou des brûlures au nez…
4.    Si vous êtes intraitables, ou si vous préférez le confort, vous pouvez aussi vous faire désensibiliser. La désensibilisation, après identification de ou des allergènes impliqués (un prick test par exemple), se pratique maintenant comme on met une lettre à la poste. Plus de piqûres mais quelques gouttes à avaler ou des comprimés à mettre sous la langue. Ce traitement sublingual doit durer au moins 3 mois et ne protège pas à vie. Il n’est pas non plus sans effets indésirables : démangeaisons, sensation de brûlure des lèvres ou de la bouche, gonflement de la langue, coliques avec diarrhées et même rechutes sérieuses…

Parfois, l’allergie bascule dans l’asthme : vous êtes bons pour la ventoline et la bécotide, qui créent souvent une dépendance à vie…

Tous ces traitements ne font qu’effacer les symptômes en court-circuitant le système immunitaire, en le modifiant, en l’endormant. Mais est-ce bien la solution quand notre corps ne sait plus se défendre ? Non : ces symptômes locaux ne sont que la manifestation d’un profond malaise immunitaire qui se niche jusqu’aux creux de nos intestins et qui appelle d’autres réponses que des pansements de fortune.
Une autre façon d’agir
Le mot allergie dérive du grec « allos » (autre) et de « ergon » (action). C’est donc une « autre façon d’agir » pour le système immunitaire. Une réponse inadaptée, excessive, vis-à-vis d’une substance étrangère (allergène).
Notre réponse immunitaire est à la fois humorale (les anticorps) et cellulaire (les lymphocytes T). Dès le premier contact avec un agent extérieur au Soi, des anticorps spécifiques, les IgE, et des lymphocytes T sont fabriqués pour défendre notre Soi. Lorsque le grain de pollen arrive au niveau de la muqueuse du nez, il libère ses allergènes qui provoquent la production d’anticorps IgE. Lors de cette première rencontre, il ne se produit rien de visible. Mais le système immunitaire commence son travail. C’est la phase de sensibilisation : les IgE se fixent sur certaines cellules, les mastocytes (en majorité situées dans nos intestins) qui sont de vraies grenades pleines de substances dangereuses.
Ces agents gardent en mémoire l’identité de « l’intrus » afin de pouvoir réagir à nouveau en cas de réapparition de celui-ci. Lorsqu’arrive ce nouveau contact, la réaction allergique se produit : ce sont de véritables « mines anti-personnels » qui explosent, libérant plusieurs médiateurs toxiques dont l’histamine qui provoque la réaction inflammatoire allergique.
Ceci étant, on connaît encore mal la mécanique précise qui se met en branle au fil du temps dans les processus allergiques (nos défenses inflammatoires dépendent des très complexes cytokines). Ce que l’on sait mieux, en revanche, c’est qu’il est important de favoriser le contact avec le maximum d’agents exogènes dès le plus jeune âge.
Ce n’est pas un hasard si les allergies constituent une maladie de « riches » : dans les pays pauvres où ce contact permanent existe, elles n’apparaissent quasiment pas.

Comment ne pas devenir allergique dès la naissance

Du point de vue scientifique, le système immunitaire du nouveau-né est dominé par les lymphocytes Th2 : ces derniers favorisent la production de protéines impliquées dans l’allergie avant de s’orienter vers une activité de lutte contre les infections. Mais pour cela, on observe qu’il est préférable que l’organisme soit invité dès les premiers mois à réagir au contact d’agents infectieux. Aucune étude ne l’a prouvé précisément mais plusieurs enquêtes ont démontré indirectement l’intérêt de ce contact : les enfants en crèche par exemple ont plus d’infections mais moins d’allergies ; les bébés nés par césarienne font plus d’allergies car ils n’ont pas été en contact avec les germes vaginaux ; les prématurés, confinés dans des couveuses stériles, présentent une grande susceptibilité immunitaire…
Saupoudrer le berceau de poussières…
Dans certaines tribus africaines, nous rappelle le médecin aux pieds nus Jean-Pierre Willem, il est de coutume de collecter le maximum de poussières avant la naissance d’un enfant. Dès la naissance, on « saupoudre » alors le berceau de ces poussières pleines de pollens et d’acariens afin que le bébé soit en contact direct avec elles pendant qu’il est encore allaité par sa maman qui, elle est protégée. C’est une façon de rendre l’enfant plus fort, plus résistant en éduquant son système immunitaire.
Cette façon d’agir s’explique bien d’un point de vue scientifique. Elle rejoint l’observation faite dans les pays pauvres où l’hygiène laisse à désirer et où en étant en contact dès le plus jeune âge avec une pléiade d’agents exogènes, on s’immunise naturellement. Les allergies respiratoires sont encore rares dans ces pays.
Tout se joue avant la première année de vie
Le meilleur moyen d’avoir des enfants et plus tard des adultes non allergiques, c’est d’abord de bien se comporter avant, pendant et peu après leur naissance :
  • Accoucher normalement, en évitant si possible une césarienne. C’est de cette façon que le bébé capte par voie aérienne les bonnes bactéries de la flore vaginale de sa maman à partir desquelles il va ensemencer sa propre flore et construire son système immunitaire.
  • Allaiter pendant 6 mois : le lait maternel assure l’immunité au bébé, ce qui n’est pas le cas du lait maternisé. Les protéines natives du lait maternel sont anallergéniques. Ce lait sans équivalent contient des immunoglobulines à raison d’1 à 2 g par litre (et beaucoup plus les premiers jours dans le colostrum), des protéines fournissant des anticorps. Il transmet principalement au bébé des immunoglobulines A sécrétoires, IgA, mais aussi des IgG et IgM qui vont protéger dans un premier temps le bébé des infections et participer dans un second temps au développement des fameuses Th2.
  • Eviter l’abus d’asepsie et ne pas hésiter à confronter petit à petit le nourrisson à un environnement normal, aux poussières, aux pollens… notamment pendant la période-clé de l’allaitement. Evitez de tout nettoyer frénétiquement, de faire briller les sols notamment avec des détergents chimiques violents que bébé ingurgitera forcément en se suçant les doigts.
Allergique aux fleurs… en plastique
Pour certains, le simple fait d’apercevoir un bouquet de fleurs en entrant dans une pièce peut déclencher une crise d’asthme. Même s’il s’agit de fleurs en plastique ! Le tableau clinique est alors superposable en tout point à celui observé lors d’une réaction allergique.
Aussi paradoxaux sont les cas d’allergies qui disparaissent dès que le patient s’éloigne de chez lui, même s’il se trouve toujours en contact avec les mêmes allergènes.
Voilà bien la preuve que l’allergie comporte plus ou moins une dimension psychologique. Si le cerveau perçoit une substance comme potentiellement dangereuse, il ordonne alors au système immunitaire de mobiliser ses défenses, ce qui se traduit par une réaction allergique. C’est le cas face aux pollens mutants, que notre cerveau découvre tout juste…
D’où l’intérêt de certaines méthodes comme la méthode NAET (voir plus loin) pour rétablir l’équilibre cerveau-intestin.
Attention au miel
On l’oublie mais le miel et la gelée royale (connue pour leurs vertus immunomodulantes ) peuvent aussi, paradoxalement, provoquer de violentes réactions chez les personnes les plus sensibles. Ces substances nobles préparées à partir de sécrétions d’hyménoptères, de pollens et de sucre peuvent contenir jusqu’à 10 000 grains de pollens par gramme !
Cinq solutions préventives qui marchent aussi dans l’urgence
Les antiallergiques chimiques présentent, on l’a vu, des inconvénients et n’empêchent pas les allergies de revenir. Voici donc quelques solutions plus naturelles (qui ne vous exonèrent pas d’utiliser abondamment du sérum physiologique en lavements de nez et d’yeux). Ces solutions agissent au niveau des muqueuses respiratoires mais aussi intestinales. Elles ont souvent des effets immédiats chez les personnes qui sont en plein épisode allergique, mais elles sont beaucoup plus efficaces si on les emploie avant même l’apparition des symptômes.
-    La quercétine est très efficace pour réduire les symptômes (démangeaisons, éternuements…). Cet antioxydant a la propriété d’inhiber la production d’histamine et de cytokines. On l’associera avec de la vitamine C et de la bromélaïne pour de meilleurs résultats.
-    Un remède de la pharmacopée chinoise vieux de 4 000 ans peut aussi vous venir en aide. Yu Ping Feng Wan, c’est son nom, est tout indiqué en cas d’allergie, de rhume des foins, d’aversion pour les courants d’air et la poussière.
-    Chez certains, l’huile essentielle d’estragon peut suffire. C’est un ami allergique qui vient de me le rappeler. Il a testé un jour à cette solution simple, et ça marche ! Une goutte de cet antiallergique de terrain et anti-inflammatoire sur un mouchoir en cas de crise suffit parfois.
-    La nigelle est aussi une plante intéressante en saison : ses graines renforcent les défenses naturelles et atténuent les allergies. Entières ou fraîchement moulues, elles s’utilisent comme du cumin ordinaire ou du poivre et sont vendues un peu partout (sous le nom de « black onion seed » parfois). Vous pouvez également assaisonner vos salades avec de l’huile de nigelle alimentaire.
-    Enfin, mention spéciale à l’extrait de papaye fermentée qui dégoupille rapidement les phénomènes inflammatoires et le stress oxydant associé. Je vous conseille particulièrement l’extrait du Japonais Osato, le FPP d’Immun’Age, à prendre à raison de 2 sachets par jour sous la langue, à jeun.

Mettez de l’huile dans vos rouages intestinaux

Mieux vaut intervenir non seulement sur les symptômes mais aussi sur le terrain en favorisant une régulation du système immunitaire. Car comme dit l’excellent Francesco Bottaccioli (1), « le stimulus n’est rien, tout est dans la stimulation immunitaire ».
Pour une bonne stimulation, il faut d’abord calmer ce système immunitaire, puis l’informer et prendre quelques produits naturels de circonstance. Cela s’appelle de la prévention. Et cela passe d’abord par nos intestins où se loge une grande partie de nos défenses, notamment sur les plaques de Peyer.
L’une des meilleures préventions qui soient passe par la consommation d’huile de poisson. La baisse de consommation d’oméga 3 en Occident explique d’ailleurs en partie la moindre imperméabilité des muqueuses. Dans ce domaine, je vous conseille le top du top : l’huile de krill.
Tout en bas de la chaîne alimentaire donc épargné par la pollution (d’autant qu’il ne vit que 18 mois), le krill est un minuscule crustacé qui se nourrit de phytoplanctons. Plusieurs études ont montré que le krill renforce les muqueuses, équilibre les réactions de l’organisme et aide au bon fonctionnement du système immunitaire en renforçant la qualité de ses membranes cellulaires et en contrôlant les excès inflammatoires. Il est aussi riche en antioxydants qui éradiquent les radicaux libres sur les sites d’irritation.
Vous pouvez aussi, en parallèle, consommer de l’huile de Périlla. Les graines de cette plante contiennent une très forte proportion d’oméga 3. L’huile que l’on en tire agrémentera agréablement vos salades tout en favorisant votre immunisation.
En prévention aussi, sachez que les vitamines C et D sont essentielles au bon fonctionnement et à la régulation du système immunitaire. Comme les pro-biotiques. Cela a été démontré dans bien des études.
Des thérapies sur mesure pour les plus curieux
Pour les plus curieux d’entre vous, il existe aussi des méthodes spécifiques pour calmer et réharmoniser le système immunitaire.
C’est par exemple la méthode Gesret, très efficace aussi devant l’asthme : il suffit de quelques séances chez un bon praticien (vous en trouverez ici). Ce n’est pas un hasard si cette approche privilégie l’origine viscérale des allergies et de l’asthme !
Autre exemple : la méthode NAET, une approche originale qui passe par un travail sur les flux énergétiques et qui a été validée cliniquement aux Etats-Unis. Encore un bon moyen de « réinitialiser » son système immunitaire devant les nouveaux risques. Vous voulez en savoir plus ? Je vous renvoie vers cet article détaillé (ici).

Dominique Vialard

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